Distorsions de concurrence

Coup de pression de la FDSEA 31 et des JA 31

Suite à un mot d’ordre national, la FDSEA et les JA 31 se sont mobilisés pour protester contre les « importations distorsives » et le double discours du gouvernement.

Nous étions près d’une cinquantaine d’agriculteurs a bloqué le site de dépôts de carburants à Lespinasse. Durant 3 jours, les départements de la région d’Occitanie ont effectué un roulement d’équipe afin de maintenir des troupes et de continuer l’action syndicale. Notre blocage, dans un esprit de convivialité et de partage, a permis de sensibiliser les consommateurs face aux incohérences du gouvernement autour du slogan : « N’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas dans nos assiettes ». En effet, comment le gouvernement peut imposer à la fois davantage de règlementations environnementales, sociétales et économiques aux agriculteurs français et de l’autre côté, autoriser l’importation de produits sur le sol national ne respectant pas nos normes ?

Cette mobilisation régionale et nationale a permis d’obtenir certaines avancées auprès du Ministre de l’Agriculture et d’instaurer un rapport de force plus favorable aux agriculteurs. Pour exemple, le Corena (Comité de rénovation des normes) va reprendre ses travaux permettant d’instaurer des études d’impact technico-économique avant tout projet de nouvelle norme. A l’inverse, concernant le travail saisonnier, le Ministre n’a pas eu les arbitrages budgétaires.

Au vu des avancées sur nos revendications, nous avons décidé de lever le blocage mercredi 13 juin, sur ordre national. L’objectif était de ne pas bloquer des consommateurs qui ont rejoint notre combat. Nous veillerons cependant de très près à la bonne application des mesures annoncées par le Ministre. Nous ne lâcherons pas le gouvernement sur le caractère vital des enjeux que nous portons et nous envisagerons de nouvelles actions si besoin. 

Notre message est le bon. La bataille n’est pas terminée.

20 juin 2018

Mobilisation syndicale : Ensemble, disons « non » à une agriculture dont nous ne voulons pas !


Des normes supplémentaires, des contraintes, des promesses de prix et des impasses commerciales à l'exportation ! Voilà le bilan agricole de la première année du gouvernement en place…

Malgré les alertes lancées à nos députés et sénateurs ainsi qu'au Préfet, le gouvernement reste sourd à nos revendications en préférant écouter une minorité bienpensante citadine au détriment des acteurs agricoles et ruraux.

Alors que le projet de loi EGA acte certaines avancées, les contradictions du gouvernement s’accumulent :
  • Comment maintenir nos modes de production et garantir une alimentation saine aux consommateurs, en laissant entrer sur nos marchés des marchandises avec des standards de production différents, voire inférieurs ?
  • Comment être compétitifs alors que nos concurrents ne font pas face aux mêmes charges ?
  • Comment assurer la pérennité de nos filières sans cohérence dans les actions du gouvernement ?
 
Face à tant d’incohérences, les agriculteurs ressentent une profonde injustice et une grande frustration. Non seulement, ils se sentent floués mais ils savent que la confiance des consommateurs aussi en est durablement altérée.
 
Pour ces raisons, et pour ne pas trahir l’esprit des EGA, nous devons nous mobiliser !
 
C’est pourquoi une mobilisation nationale va se dérouler à partir du dimanche 10 juin 2018, sur plusieurs points stratégiques du territoire français.
 
Nos revendications sont simples
  • La France doit protéger ses paysans et ses modes de production par la loi pour mettre fin aux distorsions de concurrence induites par des accords commerciaux bilatéraux. Pour cela, nous demandons une interdiction d’importer tout produit ne correspondant pas aux standards de production française.
  • Aucune loi ni évolution réglementaire ne doit plus générer de charges nouvelles et aucune norme ne doit être créée sans une étude d'impact complète.
  • Le coût du travail doit faire l'objet d'exonérations permettant de limiter le dumping social et garantir une concurrence saine, notamment au sein de l'Europe. Le constat est là, le coût du travail saisonnier en France explose par rapport à nos voisins : 27% plus cher qu’en Allemagne, 20% plus cher qu’en Espagne, 19% plus cher qu’en Belgique, 37% plus cher qu’en Italie ! Notre pays doit alléger le coût du travail pour permettre aux employeurs agricoles d’être compétitifs par rapport à leurs concurrents européens.
  • Les EGA doivent répondre à leurs objectifs initiaux d'amélioration du revenu des agriculteurs. Cela passe par le respect des plans de filières qui doivent déboucher sur la mobilisation de moyens d’investissement pour les exploitations agricoles. Cela passe également par une ambition forte et cohérente en matière de protéines végétales. 
8 juin 2018

CETA/MERCOSUR : Stop à l’arnaque aux consommateurs et producteurs français !

Lundi 18 décembre, dès 6h30, les agriculteurs étaient une cinquante à avoir répondu à  l'appel conjoint FDSEA et JA avec la ferme intention de dénoncer les distorsions de concurrence entre les pays. La mobilisation a démarré au Grand Marché de Toulouse avec un contrôle de la provenance de la marchandise présente dans les camions. Elle s'est poursuivie chez le grossiste alimentaire Métro, avant de se terminer à la cité administrative où des produits à l'étiquetage imprécis ont été remis aux représentants de l'Etat. Les agriculteurs ne peuvent plus accepter davantage de normes environnementales et les accords internationaux qui remettent en cause tous les efforts de traçabilité, de qualité et de transparence dans leurs pratiques.

22/12/2017